Sosies

Compagnie Teknaï

texte, mise en scène et scénographie : Quentin Defalt
avec Juliette Coulon
Gaëtan Peau
Thomas Poitevin
lumières : Manuel Desfeux
son : Ludovic Champagne

 » Comme vous pouvez le constater, je ne ressemble pas du tout à Céline Dion. J’ai les traits beaucoup plus fins. »

 

Sandrine, fan de Céline Dion, n’a qu’un rêve dans sa vie : monter sur scène et chanter l’admiration qu’elle a pour cette femme. Financé par son mari suite à un héritage, son rêve va enfin pouvoir se réaliser. Afin de mettre toutes les chances de son côté, Sandrine va recruter deux autres personnes : Jérôme, convaincu d’être la réincarnation de Michel Berger, et Franck, vague sosie de Francis Cabrel…
Il s’agit ici de partir du phénomène de l’identification. Ce mécanisme très élaboré, qui consiste à se reconnaître en quelqu’un d’autre, à se prendre pour lui. En imaginant l’élaboration d’un groupe de sosies, il convient de montrer les us et coutumes d’une petite société dans laquelle chaque membre va se définir par une ressemblance ou un vague talent. Il s’agit de traiter avec humour les règles qui vont régir cette nouvelle forme d’action collective, les parcours individuels qui amènent chacun à s’inventer, avec leurs lots de doutes, d’arrangements avec la vérité, de bonne ou mauvaise foi…
Pour donner un ton singulier et populaire à la réunion de nos personnages déjà décalés qui parviennent à se retrouver ensemble, à partager une ambition réconfortante et à faire famille, le choix a été fait de la placer sous le thème de la chanson de variété. Ce registre qui appartient à notre culture collective, qui nous ramène à des moments de notre vie, à des émotions marquantes. Au delà de celui de nous toucher personnellement, ces chansons ont un pouvoir : celui de nous permettre de nous identifier. Trouver dans cet art populaire le moyen de donner un sens à sa vie, de se réunir, de revendiquer un talent, est une véritable invitation à créer du jeu.
Faire théâtre de cette folie. Celle de se prendre pour un autre, de faire du mensonge et de l’illusion un art de vivre. Une folie d’apparence joyeuse, mais qui laissera finalement apparaître des désordres plus sombres pour ces «gens d’à côté »